Semons l'Amour

Étape de l’abondance.

Dans ma tête, il n’y avait pas beaucoup de kilomètres ce matin. Après la première demi-heure à déverrouiller les douloureux tendons, j’avais l’impression de pouvoir presque courir l’étape en 3h. Dans ma tête bien sûr…

Alors, je décide de prendre mon temps. J’émets aussi l’intention aujourd’hui de centrer le récit sur le portrait d’une personne. D’en détailler les méandres, les croyances, les expériences pour mieux voir.

Km8, à Toucy j’écris à France bleu, France 3, la presse locale. Au cas où. Pour provoquer un peu le destin… Pour franchir certaines frontières, je me dis qu’avoir un peu l’influence de l’opinion publique pourrait nous aider. Et puis c’est le sens du projet que le message soit le plus largement diffusé.

Je prends ensuite une déviation pour éviter les folles voitures redoutées autant par les renards, les limaces, que les cyclistes et les marathoniens.

Je m’arrête beaucoup au milieu des vallons. Pour prendre des photos des fleurs. Je me dis que Laurent Voulzy avait raison pour le pouvoir des fleurs. Sans que nous ne fassions rien, elles sont là avec leur parfum, leur beauté à s’offrir à nous comme pour nous rappeler que le meilleur peut nous être offert.

Mais je suis parti sans déjeuner et j’avoue que les orties et les marguerites ne me suffisent pas. Alors je compte sur la boulangerie “Parly moi d’amour” que j’avais découvert il y a 2 ans.

Mais km14, la devanture fermée m’interroge sur mes capacités à marathonner a-jeun.

Je réponds à la devanture “et si c’était plutôt l’occasion de rencontrer des personnes prêtes à partager de délicieuses bananes qu’elles ont chez elles !?”. Note pour mes amis du théâtre : Sans rapport avec la pièce que nous avons joué.

Je m’apprête à quitter la D48. Chiffre date de naissance de ma maman. À ma droite, un chalet sublime dans son écrin de végétation qui m’attire. Je sonne.

Sébastien arrête au loin son activité. En le voyant arriver tranquillement, je sais que c’est lui que je vais interviewer. Sans me douter encore que parfois il y a 2 merveilles pour le prix d’une.

Il a une trentaine d’années. Il dit “je vais demander à ma femme mais je crois qu’elle va être ravie qu’on vous reçoive”. Il a des origines juives par son père. Me cite un auteur que je ne connais pas qui raconte les possibles chemins de la paix.

Anne-Cécile est une très belle femme. Son sourire est puissant mais ce sont ses yeux qui nous rappellent l’univers d’où nous venons.

Ils m’offrent mon déjeuner. Mais c’est les écouter, et surtout les ressentir s’aimer qui me nourrit le plus.

Je vous laisse découvrir cette interview, leur cadeau.

Ce que je retiens c’est la phrase du professeur d’hypnose humaniste, Olivier Lockert à Anne-Cécile qui a été formée par lui : “toi, tu vas monter une armée pour semer l’amour”.

Elle dit beaucoup “il faut prendre le temps. Apprendre à se laisser guider”. Sébastien, c’est le général de cette armée. Celui qui a la sagesse pratique, celui qui connaît ce monde et les hommes et qui continuera de croire en eux, toujours.

Il m’offre aussi un cadeau personnel. Je tente de vous le partager. “Et moi, ai-je cette autre qui nous aide à aimer ?”

La réponse elle est dans cette conclusion que nous avons ensemble “nous sommes d’abord des consciences qui sont reliées. C’est pourquoi nous devons apprendre à voir ce qui ne se voient pas”.

Parfois, il y a des obstacles à franchir et parfois c’est un tsunami d’amour qui s’abat sur vous. Les 2 nous aident à avancer.

Km24, je m’arrête de nouveau. Dans l’épicerie de Feysal que Joël a rencontré 20 min avant moi. La gentillesse incarnée. Il appelle les clients par leurs prénoms et sur la photo que je prends, on voit les dessins que les enfants lui ont offerts. Les enfants ne s’y sont pas trompés. D’autant que, patissier de formation, il se lève tous les matins un peu plus tôt pour préparer une dizaine de croissants en plus.

Et je retrouve enfin Joël pour notre traditionnelle danse de fête des panneaux d’arrivée.

Restaurant indien délicieux grâce à la générosité de Philippe.

Puis alors que je m’apprêtais à plonger dans l’Yonne, Joël me retient par le slip et me dit et si on allait à la piscine.

Là, on rencontre Fabrice. Et les vacances prennent prennent encore plus des allures de paradis.

Il est marathonien lui-même. 14 à son actif. Notre projet, il comprend tellement. A 58 ans, il rêve lui aussi de faire ça. Le weekend dernier, il organisait un 24h de natation pour tous. Il a lui-même fait 19 km en 6 fois…

La piscine est gratuite pour nous, il nous trouve des transats, des vrais maillots, de mignons bonnets de bain et nous voilà définitivement convaincu que les anges existent.

#Madonna , plus que 92 jours.

#tonnerre amis de Tonnerre, j’espère arriver à 12h demain en venant de Chablis.

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