Semons l'Amour

Camping Le Grèbe – Communauté internationale et musicale !

Pendant que je vous écris, Joël régale la dizaine d’habitants du camping de Marcenay.

Dirk, le propriétaire est néerlandais, il y a des allemands, des anglais, une letonienne. Des amis souvent qui sont venus l’aider pour refaire la piscine, tondre la pelouse et profiter avec lui de la musique que des musiciens amateurs vont venir faire, écouter tout au long de l’été.

L’un d’eux dit “Dirk c’est un original”, et ils rient tous. Parce qu’ils savent depuis longtemps que c’est grâce à lui que leurs soirées ressemblent à des fêtes qu’ils n’auraient pu rêver aussi belles.

Notre projet les impressionne. Dirk ne peut s’empêcher de blaguer “la vie sans la guerre, c’est comme rouler en vélo sans crevaison”. Mais il appelle sa fille pour lui raconter notre rencontre, lui montrer nos visages. Comme s’il démontrait que ses originalités paient en étoiles et en pluie de roses.

C’est nous qu’ils couronnent de leur humanité si simple et chaude. Ils sont cette sublime peau de tambour sur lequel résonne nos intentions.

Et sinon, l‘étape bien que pas si longue a été assez difficile. Ce qui est peut être une bonne nouvelle d’ailleurs.

Beaucoup de mal à trouver l’énergie. Cela m’a obligé à conscientiser que l’objectif idéaliste de Jérusalem, de la paix dans le monde, le coup de boost pour mon propre chemin est déterminant pour démarrer. Mais chaque foulée nécessite de trouver sa raison dans l’instant présent. Dans le plaisir d’être sur cette route, d’attendre une rencontre, un moment, savourer l’air, les lumières sur le blé, le fil fragile entre le béton et mes rêves.

J’écoute de la musique, je m’évade dans la perfection de mon univers, au-delà de ce qui se voit, jusqu’à oublier les inconforts, les vibrations dans les jambes, la chaleur, la faim, trouver l’éternité. J’avance, je fais des pauses et finalement j’arrive encore.

Joël est arrivé seulement 10 minutes avant moi. On se filme mutuellement.

Son vélo frôle les 40 kgs chargés et il part quasiment 2h après moi à cause du soin à ranger tout notre campement. Ça devient un petit jeu pour nous de savoir qui va arriver en premier. Et je vous avoue que ça me motive…

Il faut dire qu’il y a un enjeu pour moi à réussir à être capable d’avancer plus vite pour éviter la chaleur quand elle viendra jouer avec nous.

6 min pour déplier la tente. Un peu plus pour le tarpe de Joël. La sieste devient rituelle et Joël est devenu spécialiste de la cuisine au feu de bois.

Il a même installé une arrivée d’eau dans l’arbre comme on le voit sur les vidéos.

Lire vos témoignages de soutien, ce que ce projet amène aussi pour vous. Ces rencontres magiques qui deviennent quotidiennes est une source d’énergie indicible.

J’ai beau songer à ce que nous pourrions faire en allant sur les Terres des grandes sagesses et des conflits millénaires, rien d’évident ne me vient. Par contre, je vois déjà toute la valeur de poursuivre l’idée qui m’est venue. Grâce à chacun de vous. Et je suis le premier bénéficiaire de tout cela.

#dancevoir demain… Vous devriez donc bien voir une arrivée en musique.

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