La visite de ma maman…

Marathon 14/100 : 50 km (Saint Marcel – Luxueil-les-Bains)

On doit d’abord remercier Lily pour son accueil dans son jardin. Son amie Gaëlle aussi qu’elle hebergeait. Voilà, il y a des personnes qui travaillent toute la sainte journée auprès de personnes âgées, élève seule leurs 3 enfants et qui le soir accueillent 4 campeurs aux jambes lourdes.

De quoi relativiser nos difficultés.

Malgré la nuit humide et spartiate, Jérôme est prêt à 6h pour m’accompagner sur son second marathon.

Concentré sur les jambes et les adducteurs à déverrouiller, on contemple davantage les vallons, les chevaux blonds, les fleurs qui nous sourient, que l’on cause.

On finit par atteindre un village où se sont réunis des amateurs de tatouages. On opte plutôt pour des cafés, des gâteaux, le journal…

Jérôme a repris du poil de la bête. Le voilà aux avant postes. Sa femme Florence, nous retrouve pile au bon moment pour remonter encore l’énergie.

Peut-être trop, 2 km de détours en pleine forêt. Dû à la magnifique interview que j’ai faite de Jérôme. Vous pouvez donc voir en vrai 2 marathoniens se perdre.

Bilan du compteur : 50 km. C’est trop ! Mais c’est ainsi.

Mais l’événement marquant c’est la visite de ma maman et de son mari qui m’a élevé : Bernard.

Que peut-on dire qui ne soit pas impudique ?

Ce sont mes parents. Ils sont là. Pour m’encourager dans ma voie. Il y a le corps et la tête plus fragile de ma maman. Ce qui la rend tendre, peut être plus en phase aussi qu’aucun d’entre nous avec la réalité de la vie. Parce que je crois que nous, nous avons cette folle croyance de maîtriser le cours du temps, le cours de nos vies.

Et puis comme je pars vers cet inconnu, les au-revoirs ont un goût différent. Me revient ces fois où je n’ai pas su mieux agir. Les efforts que j’ai fait tout de même pour évoluer et dont je suis quand même fier. Les cartes que nous nous sommes données pour finalement grandir ensemble.

Et à la fin, voilà ce qu’il me reste. C’est comme si l’ensemble du vécu m’était soudain donné à voir. Comme des tubes de gouaches explosant sur une toile blanche. D’un coup d’œil je peux voir mon Infini attachement et la totale unité de ces millions d’instants.

Ce qui nous a fait souffrir et ce que nous avons aimé fait ce que nous sommes.

Merci à Joël pour toute l’aide constante

Merci à Jérôme d’avoir fait toute cette route beaucoup plus courte grâce à lui.

Merci à Florence qui l’a épaulé et nous a apporté sa joie.

Merci à Nicolas et Edwige de l’épicerie de Conflans sur Lanterne pour leur sourire venu du Nord.

Quant aux élections européennes, je dirais que nous sommes liés et que nous aurons ce que nous voulons vraiment collectivement.

Quant à moi, je vais continuer d’essayer de voter demain en semant les graines du monde dont je rêve.

#Belfort rdv à la piscine.